Le mur d’Antonin et le mur d’Hadrien font partie des frontières les plus célèbres au monde. Situés au sud de l’Écosse et à l’extrême nord de l’Angleterre, ces murs fortifiés ont été les frontières nord de l’Empire romain. Ce sont aujourd’hui de hauts lieux du tourisme historique. Et un bonheur pour les randonneurs.
Le mur d’Antonin et le mur
d’Hadrien, la Grande-Bretagne au temps de Romains
S’il est bien connu que le village breton d’Astérix a résisté aux Romains, cela n’a pas empêché les troupes de Rome de pousser plus au nord. L’actuelle Écosse a ainsi été occupée par les Romains. Au IIe siècle de notre ère, ils ont même construit deux murs, pour consolider leurs positions. Le premier est le mur d’Hadrien, situé au nord de l’Angleterre, non loin de l’actuelle frontière avec l’Écosse et qui s’étend sur 120 km. Le second est le mur d’Antonin, long de 60 km, et qui va du nord d’Édimbourg jusqu’à l’embouchure de la Clyde. Les deux murs sont aujourd’hui classés au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Le défi de la construction des murs d’Hadrien et d’Antonin
En construction à partir de 122 après JC, le mur d’Hadrien représentait à son époque un immense défi technique. On pense qu’au moins 15 000 hommes ont été réquisitionnés pendant 6 ans pour édifier le mur, ses forts et ses fortins. Conçu comme un obstacle infranchissable, le mur d’Hadrien faisait 6 mètres de haut et jusqu’à 3 mètres de profondeur. Pendant environ 300 ans, ce mur a été tenu par les troupes de Rome, avec quelque 500 à 1 000 soldats sur place. Après le départ définitif des Romains, les pierres ont été réutilisées dans les habitations environnantes. Bien que moins haut, le mur a traversé les âges et est parvenu jusqu’à nous.
Contrairement au mur d’Hadrien, construit en pierre, le mur d’Antonin a été édifié principalement en tourbe, sur environ 3 mètres de haut et doublé d’un fossé. Quelque 7 000 soldats romains ont participé à sa construction à partir de l’an 142. Un véritable travail de titan, puisque 12 ans ont été nécessaires pour ériger la muraille. Pour garder la frontière, 7 000 hommes étaient stationnés en permanence, gardant les 19 forts aménagés tous les 3 kilomètres. Abandonné après seulement une vingtaine d’années, le mur d’Antonin est toujours visible aujourd’hui, du moins en partie.
Visiter le mur d’Antonin et le mur d’Hadrien
Pour les randonneurs, le mur d’Hadrien fait partie des marches mythiques. En longeant le mur, vous remonterez le temps, entourés de paysages époustouflants. De nombreux itinéraires sont possibles. Vous pouvez effectuer le trajet à pied ou à vélo, seul ou avec les lumières d’un guide. Faire appel à un spécialiste de l’histoire du mur est une excellente manière de comprendre les conditions de vie des troupes romaines et des habitants.
S’il a moins bien résisté que son cousin du sud, le mur d’Antonin réserve encore aujourd’hui de jolis moments d’émotion aux visiteurs. Plusieurs chemins de randonnée longent le mur, à faire à pied ou à vélo. La visite de Rough Castle est incontournable, vous y verrez les restes de fort les mieux préservés, ainsi que la portion du mur qui a le mieux traversé les siècles. À Bearsden, vous apercevrez les fondations de bains romains et de latrines, témoignant de la vie quotidienne près du mur. Enfin, une visite au Hunterian Museum est fortement recommandée. Vous y admirerez les objets romains découverts lors de fouilles autour du mur d’Antonin.
Pour en savoir plus sur le mur d’Antonin et le mur d’Hadrien. A vous de voyager!
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